Rocca…
Où il est question du vieux château d’Audefred et de ses mystérieuses ruines. D’une couleuvre posée sur la route, sans tête, sectionnée nette par un circaète, sans doute dérangé. De nuages. De temps qui passe, de sédimentations, de rocca, de fenêtres, de vestiges, traces, indices, d’ouvertures, vers un temps, passé, jadis, de nuages encore, d’une tête de dragon lue dans une roche, délivrée, et d’un « T » écrit dans le ciel par deux vautours dansant sous l’oeil et les ailes moins habiles de leur unique enfant s’essayant au vol. De tout cela et d’autres choses oubliées dans le lit du temps.
Une rivière descendue pour le retour.
Les lits sont les chemins les plus naturels de tous.
« Call me Ishmael… »
Les noms, propres ou pas, traversent, tracent leur chemin dans le temps. Pour une fois, dire le traversé: Castrum de Audefredo, 1276 (inventaire des Dauphins, 490), Castrum de Audoffredo, 1324 (Duchesne, comtes de Valentinois, preuves, 39), Castrum Oudefredi, 1334 (Choix de doc., 82), Castrum Audefræ, 1333 (Gall. christ., XVI, 130), Castrum de Oudefredo, 1361 (Choix de doc., 157), Dom. Audifredi, 1376 (Cart. de Montélimar, 68), De Aldefredo, 1388 (Cart. de Montélimar, 78), Audeffre, 1391 (Choix de doc., 213), Odfre, 1540 (arch. de la Drôme, E 2162), O Deffre, 1624 (arch. de la Drôme, E 2167). Odefrey, 1644 (visites épisc.), Audiffret, xviiie siècle (arch. de la Drôme, fonds de l’év. de Die), Audifret (Cassini), Audefrey (pl. cad.), Audefroid (Ét.-major).